Les fusions d’entreprises sont perçues par le droit de la concurrence comme étant contraire à l’intérêt des consommateurs. Cependant, il est possible de retorquer que le différentiel de taille d’une entreprise peut être un levier essentiel de la compétitivité d’une entreprise, et que par conséquent, dans certaines circonstances, il soit nécessaire d’autoriser la fusion d’entreprise appartenant à un même secteur d’activité.
Les fusions d’entreprises permettent de consolider les positions concurrentielles sur leur marché de base, d’accroître la profitabilité des entreprises et par conséquent de permettre l’accroissement des investissements ce qui se traduit pour le consommateur par de produit de meilleure qualité, et pour les investisseurs par des perspectives de profits plus élevé et par voie de conséquence par un accroissement des cours de Bourse.
Les aspects négatifs liés aux fusions peuvent être contrecarrés par l’octroi d’une telle autorisation en échange d’engagement d’investissement, afin d’éviter que la rente économique soit uniquement captée par les investisseurs mais qu’elles reviennent en partie aux consommateurs sous la forme d’une amélioration de la qualité des biens et services proposés.
Dans un contexte européen, et en comparaison avec le marché américain, il est possible de considérer que le droit de la concurrence devrait prendre en compte les aspects positifs liés à la fusion d’entreprise à savoir des investissements plus élevé, qui permettent la production de biens et services de meilleure qualité, et d’assurer la compétitivité des entreprises européennes face à leurs concurrentes mondiales.
Par exemple, les entreprises de médias traditionnels (TV, presse…) souffrent de ne pas bénéficier d’un effet taille, contrairement aux entreprises du numérique.