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La finance d’entreprise au service des enjeux contemporains (écologie)

Dans cet article, nous nous interrogerons quant aux modalités d’intégrer les externalités liés à l’écologie dans les choix d’investissement des entreprises.

Du fait des privatisations initiées dans les années 80, le choix d’investissement des entreprises ont un impact significatif quant aux modalités de réalisation de l’activité productive, et donc des enjeux liés à l’écologie.

Par ailleurs, selon les principes théoriques posés par la finance d’entreprise, les choix d’investissement reposent sur des critères de rentabilité tel que l’actualisation des flux de trésorerie prévisionnels.

Nous montrerons que l’écologie peut être utilement intégré dans les choix d’investissement des entreprises.

Actuellement, les entreprises intègrent la variable écologique lorsqu’elles sont contraintes par des normes, et dans une moindre mesure par le prix du carbone.

Cependant, la fin de l’obsolescence programmée peut à première vue se traduire par une détérioration des finances des entreprises, du fait de moindre quantité vendues, cependant, le remplacement par un modèle économique basé non plus sur les quantités vendues, mais sur l’utilisation c’est-à-dire l’abonnement peut se révéler profitable aux entreprises, sans altérer leur compétitivité, tout en assurant le respect de l’objectif de transition écologique.

Ainsi, afin d’assurer l’adaptation des entreprises aux enjeux contemporains, il convient de concevoir un nouveau modèle de création de valeur.

Dans cette perspective, il convient de noter que des travaux relatifs à la comptabilité multi-capitaux existent. Cependant, notre approche consiste à ne pas opposer la rationalité économique et l’atteinte d’objectif de développement durable.

  • L’impact de l’économie de la fonctionnalité sur la création de valeur
    • Rappel sur la notion de création de valeur

La finance d’entreprise définit la création de valeur comme étant l’excédent de rentabilité financière par rapport au coût moyen pondéré du capital.

Afin d’optimiser la création de valeur, deux approches peuvent être employées, soit par l’optimisation des capitaux employés pour exercer l’activité (immobilisation, BFR…), soit par la diminution du coût des capitaux investis (arbitrage de structure financière entre financement par capitaux propres ou par emprunt bancaire).

  • Les apports et les limites de l’économie de la fonctionnalité quant à la création de valeur

L’économie de la fonctionnalité permet d’assurer des revenus récurrents, ce qui réduit le risque d’exploitation et par conséquent, le coût des fonds propres puisque le taux de rendement exigé par l’actionnaire diminue du fait d’un moindre risque.

La très relative diminution des quantités vendues se traduit par une réduction du parc d’immobilisation, et donc une réduction des capitaux employés.

Cependant, durant la phase d’exploitation du produit, des réparations du produit peuvent apparaitre nécessaires, ce qui induit un engagement de réparation de la part de l’entreprise qu’il convient d’estimer et de comptabiliser dans le cadre de l’établissement des états financiers. Ces réparations constituent en outre un coût pour les entreprises, mais qui est compensé par le chiffre d’affaires généré par les abonnements. Ces engagements étant significatif, il conviendra de les analyser par date d’échéance, à l’instar de la dette financière dans les annexes comptables.