- Le contexte
Les dirigeants de PME sont confrontés à des décisions cruciales quant à la valeur de leur patrimoine professionnel, tels que recrutement d’un salarié supplémentaire, acquisition d’une nouvelle machine, financement de dépenses de travaux…
Il convient de souligner qu’avant d’aborder la thématique de l’investissement, il convient de cadrer la problématique de l’affectation des ressources financières.
En effet, une politique de rémunération ou de distribution de dividendes qui n’intègre pas la capacité de l’entreprise à dégager des excédents de trésorerie, conduit le dirigeant de PME à sacrifier ses investissements et donc à réduire sa compétitivité future.
- La politique de rémunération / dividendes
- La génération de trésorerie
La génération de trésorerie constitue un critère de choix en matière de détermination de la politique de rémunération.
Cette génération de trésorerie peut être évalué de différentes façons tels que le Free Cash-Flow (FCF), pour simplifier, il s’agit de la Capacité d’autofinancement (CAF) (résultat net comptable + dotations aux amortissements) nette des investissements.
Ces différents indicateurs figurent en lecture directe dans les comptes annuels.
Ainsi, la rémunération est directement liée à la génération de trésorerie, cependant, cette dernière peut être artificiellement majoré si les investissements consentis sont sous-évalués, ou ce qui revient au même, ne permet pas à l’entreprise de s’adapter à l’évolution de son marché.
- La politique d’investissement
Quelques pistes peuvent être étudiées avant de consentir un investissement significatif au nom de votre société.
- Documentation et réflexion : avez-vous documenté tel un journaliste ou un universitaire votre décision d’investissement ?
Cet investissement répond à quelles problématiques de votre entreprise ? Existe-t-il des moyens alternatifs d’atteindre cet objectif ?
- Opportunité d’alliance : les dirigeants de PME raisonnement souvent comme s’ils étaient isolés. Cependant, pour certain projet, envisagez une alliance avec un tiers permet de partager les risques et de réaliser des économies.
- Macro-environnement : cet investissement va-t-il dans le sens de l’évolution du secteur ? de la société ? de l’économie ?
- Benchmarck (comparaison) : vos concurrents ont-ils opté pour le même choix que vous ? Que font les leaders de votre secteur en la matière ?
Cette logique poussée à l’extrême peut conduire au biais de conformisme.
- Conséquences financières :
- Le financement est-il assuré tout en gardant quelques réserves de trésorerie ?
- L’emprunt contracté ne représente pas un trop grande part de la trésorerie générée ?
- Les principaux biais cognitifs pouvant affecter une décision d’investissement
- Biais de confirmation : ne rechercher que les facteurs qui vont dans votre sens
- Biais de représentativité : porter un jugement à partir de quelques éléments qui ne sont pas nécessairement représentatifs, d’où la nécessité de la réflexion et de la documentation qui permettent de faire émerger des arguments contradictoires qui vont enrichir la décision.
- Illusion de corrélation : percevoir une relation entre deux événements non reliés ou encore à exagérer une relation qui est faible en réalité.
- Illusion de savoir
- Biais de statu quo
- Biais de cadrage : est la tendance à être influencé par la manière dont un problème est présenté
N’hésitez pas à laisser un commentaire pour tout conseil quant à vos projets d’investissements.