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Professions libérales – Anticipez vos soldes d’IR et de cotisations sociales!

Bien que disposant de revenus souvent confortables, la difficulté des professions libérales résident souvent dans la gestion de leur finance personnelle, car la trésorerie générée par leur activité ne reflète pas toujours leur enrichissement réel.

En effet, les soldes d’Impôts sur le Revenu (IR), de cotisations sociales URSSAF, et de TVA peuvent être significatif, et parfois non anticipée par les professionnels libéraux.

Pour éviter toute mauvaise surprise, les professionnels libéraux et leur cabinet d’expertise comptable doivent apprendre à travailler ensemble.

Pour sa part, le professionnel libéral doit communiquer régulièrement ses documents comptables, et le cabinet comptable doit en assurer le traitement régulier des documents comptables, et organiser la communication d’informations pertinentes auprès de son client.

Afin d’éviter toute mauvaise surprise, les professionnels libéraux peuvent demander à leur cabinet d’expertise comptable les informations suivantes :

Déclaration TVA annuelle : Simulation du solde à payer avant la fin de l’année

Pour les professionnels assujettis au régime simplifié en matière de TVA, il est tout à fait possible de demander durant le mois de novembre-décembre de l’année en cours, quel sera le solde du montant à payer en matière de TVA.

Si le professionnel libéral recours à un cabinet comptable low cost, il est tout à fait possible de calculer le solde de la TVA à payer à partir des informations suivantes :

  • TVA collectée : Extraction du compte Banque à la colonne Débit qui retrace les encaissements

A l’aide de la formule SOMME d’Excel, le professionnel obtient l’encaissement total auquel il doit retrancher la TVA à l’aide de la formule suivante :

Encaissements TTC /1,2 = Encaissements Hors Taxes (HT)

TVA collectée = Encaissements Hors Taxes (HT) x 0,20

  • TVA déductible : Extraction du compte Banque à la colonne Crédit qui retrace les décaissements

La TVA déductible est plus complexe à calculer car certains décaissements ne sont pas soumis à TVA, cependant, ils sont dans la majeure partie des cas, facile à identifier.

En effet, la plupart des décaissements non soumis à TVA des professionnels libéraux sont les suivants : URSSAF, DGFIP, prélèvements personnels…

Cotisations sociales : Simulation du solde à payer avant la fin de l’année

A l’aide des calculs précédents, on peut estimer le résultat généré durant l’année en faisant la différence entre les encaissements (colonne Débit du compte Banque) et les décaissements (colonne Crédit du compte Banque).

Une fois le résultat prévisionnel obtenu, il convient d’appliquer le taux de cotisations sociales au résultat obtenu.

Une fois les cotisations sociales calculée, il convient de soustraire les acomptes perçus durant l’année civile pour obtenir le solde à payer.

Les formules sont les suivantes :

Résultat prévisionnel = Encaissements – Décaissements

Tous les décaissements ne sont pas à prendre en compte.

Décaissements = Tout sauf TVA, et prélèvement personnel (compte 108)

A l’aide du revenu prévisionnel, on peut également obtenir la valeur des acomptes à payer durant l’année civile suivante.

Pour évaluer les acomptes de cotisations sociales de l’année suivante, il convient d’appliquer au résultat prévisionnel de l’année en cours, le taux de cotisations sociales divisé par la périodicité de paiement (mensuelle (x12), trimestrielle (x4)).

Cet article est valable pour les professionnels libéraux soumis au régime fiscal des Bénéfices Non Commerciaux (BNC), cependant, il peut être utilisé par les professionnels soumis au régime Bénéfice Industriel et Commerciaux (BIC), dans la mesure où, dans la majeure partie des cas, la comptabilité d’engagement ne comporte que peu de différence par rapport au résultat issu de la trésorerie.

Si vous souhaitez de l’aide pour réaliser les calculs, obtenir un conseil, ou une réponse à vos questions, n’hésitez pas à nous solliciter à l’adresse mail suivante : contact@infofin.fr

Bonne lecture et à vos tableaux !

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Défendez bien la valeur de votre entreprise !

Le dirigeant d’entreprise peut être amené à solliciter son expert-comptable pour mener une évaluation d’entreprise. Les occasions sont nombreuses (rachat des parts d’un associé, transmission de la clientèle à un repreneur…). En général, l’évaluation est formalisée dans un rapport détaillant l’historique de l’entreprise, un diagnostic stratégique, une analyse de ses comptes annuels, le détail des méthodes de valorisation utilisées, et en conclusion la valeur retenue.

Cependant, le dirigeant n’est pas forcément préparé à négocier le prix de vente de son entreprise.

Malheureusement, les rapports d’évaluation contiennent rarement des indications quant aux pistes de négociation à envisager.

Présentation des méthodes d’évaluation d’entreprise

Pour rappel, les méthodes d’évaluation d’entreprise sont fondées sur différentes méthodes :

  • Patrimoniale : Cette méthode consiste à calculer un actif net réévalué à partir des capitaux propres qui figure au passif du bilan auquel on réévalue les actifs et les passifs à leur valeur de marché,
  • Comparable : Cette méthode consiste à valoriser l’entreprise en fonction de multiples de valorisation appliqués à des ratios financiers (principalement l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) ou l’EBITDA) qui ont été constatés lors de transactions antérieures au sein des entreprises du même secteur,
  • Flux de trésorerie actualisés (DCF) : Cette méthode consiste à valoriser l’entreprise en fonction des flux de trésorerie futurs actualisés.

Les angles d’approche dans le cadre de la négociation

Dans la phase de négociation sur le prix, il faut tout d’abord s’attacher à analyser les modalités de la détermination de la valeur de l’entreprise qui a été mené par l’évaluateur.

  • La revue des valeurs de référence retenues (Historique de CA, d’EBE, de résultat net…),

La crise sanitaire de la COVID-19 a suscité de fortes diminutions de chiffre d’affaires. Ainsi, dans la perspective de la mise en œuvre d’une évaluation d’entreprise, il convient de sous-pondérer ou d’éliminer les données relatives à l’année 2020.

Il faut également vérifier que l’EBE a fait l’objet de retraitements tel que la rémunération du dirigeant doit être ramené à une valeur de marché. Il existe d’autres retraitements (amortissement, crédit-bail…).

Enfin, il faut veiller à ce que le résultat exceptionnel ne soit pas intégré dans le calcul de la CAF (Capacité d’Autofinancement) dans le cadre de la méthode des flux de trésorerie actualisés. Le résultat exceptionnel ne pourra pas être généré de manière régulière par l’entreprise, par conséquent, on ne peut pas l’intégrer dans les flux de trésorerie d’exploitation.

  • Méthodologie d’établissement des données financières prévisionnelles

Le niveau du chiffre d’affaires prévisionnel et du taux de marge doit être cohérent par rapport à l’historique de l’entreprise et du secteur.

Les impacts financiers des facteurs externes (opportunités, menaces du secteur) à l’entreprise doivent être pris en compte.

  • Pondération des méthodes d’évaluation adoptées lors de l’obtention de la valeur finale

De manière générale, la méthode patrimoniale représente la valeur plancher de l’entreprise, alors qu’en revanche, la méthode des flux de trésorerie actualisés permet d’obtenir la valeur la plus élevée.

La valorisation finale de l’entreprise devant être comprise entre la méthode patrimoniale, et la méthode des flux de trésorerie actualisés.

  • Revue des calculs menés dans le cadre des différentes méthodes d’évaluation

Méthode patrimoniale : On attention particulière doit être porté à la valorisation du fonds de commerce, qui peut être difficile à évaluer. En général, l’évaluation est menée à partir d’un multiple du chiffre d’affaires, cependant, cette méthode ne prend pas en compte la rentabilité dégagée, ainsi, il est préférable d’opter pour un multiple de l’EBE.

Sur cette thématique, il existe de la documentation tel que le Mémento pratique Francis Lefebvre.

La fiscalité latente relative aux plus ou moins-value constatée sur les actifs de l’entreprise doit venir diminuer la valeur de l’entreprise.

Les distributions de dividendes à venir doivent être retranchés du résultat obtenu.

Méthode comparable : Il convient de prendre connaissance de l’échantillon de valeurs comparés, et de vérifier son homogénéité avec l’entreprise évaluée. Par ailleurs, en présence de différence, l’évaluateur doit mener des retraitements.

Méthode des flux de trésorerie actualisés (DCF) : La valorisation de l’entreprise dans le cadre de la méthode DCF est fortement influencés par le taux d’actualisation, et le taux de croissance à l’infini utilisé dans le cadre de la valeur terminale. Elle est également influencée par les flux de trésorerie prévisionnels.

Lors de l’utilisation, il est recommandé de demander un test de sensibilité aux différents facteurs tel que le taux d’actualisation, et le taux de croissance à l’infini.

Le choix de la valeur d’entreprise

Lors de la fixation de la valeur d’entreprise, il convient de prendre en compte le résultat des trois méthodes exposées précedemment.

La valeur d’entreprise doit être a minima égale à la valorisation issue de la méthode patrimoniale, puisque cette valeur n’intègre pas les perspectives d’avenir de l’entreprise.

On observe qu’en général, la valorisation issue de la méthode des flux de trésorerie actualisés (DCF) est la plus élevée.

L’idéal est de retenir une valeur d’entreprise qui soit dans la fourchette haute des méthodes patrimoniales et comparables, et dans la fourchette basse de la méthode des flux de trésorerie actualisés (DCF). La valeur ainsi obtenue est confirmée par les trois méthodes, tout en permettant d’intégrer les perspectives d’avenir de la société.

Il faut éviter de retenir une valeur d’entreprise qui correspond à la moyenne des méthodes employées, car cela revient à mélanger les méthodes sans approche logique.

Les arguments pour défendre une valeur d’entreprise

Lors de la négociation portant sur la valeur d’entreprise, l’acquéreur va chercher à obtenir une diminution du prix de vente. En tant que vendeur, il faut lui démontrer que la valeur d’entreprise est :

  • conforme aux pratiques du marché,
  • qu’elle lui assure un retour sur investissement satisfaisant,

Les acquisitions d’entreprise ayant souvent lieu à crédit, il convient de rassurer l’acquéreur quant à sa capacité de rembourser son emprunt à l’aide de la capacité d’autofinancement (CAF) de l’entreprise.

On peut à cet effet convertir la valeur d’entreprise en nombre d’année de CAF prévisionnelle de l’entreprise.

  • que le risque d’exploitation (risque de déficit) est maîtrisé,

Le risque d’exploitation, qui se calcule par le ratio charges fixes divisé par marge sur coût variable.

  • les risques liés au secteur, ou que les faiblesses internes de l’entreprise peuvent être maitrisé à un coût financier raisonnable.

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Indivision, SCI – Pourquoi les associés n’encaissent pas l’intégralité du résultat?

Dans les sociétés transparentes fiscalement (Indivision, SCI), les associés sont imposés à l’Impôt sur le revenu sur la totalité de la quote-part de résultat qui leur revient.

Or, en pratique, il est fréquent que les associés n’encaissent qu’une partie du résultat.

Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène :

  • Dans une indivision qui établie une comptabilité d’engagement (créance/dette), il existe une différence entre le résultat comptable et l’encaissement,
  • Dans une SCI qui établie une comptabilité de trésorerie (le résultat est déterminé en fonction des décaissements ou des encaissements), il existe une différence entre le résultat comptable (loyers nets des décaissements), et le résultat fiscal (imposé à l’Impôt sur le revenu), car certaines charges ne sont déductibles que partiellement (taxe ordure ménagère payée avec la taxe foncière).

Comment expliquer les différences constatées ?

  • Dans l’indivision, afin d’effectuer de rapide contrôle de cohérence entre le résultat comptable, et l’encaissement qui vous a été attribué, il convient de calculer le cash net disponible.

Cash net disponible =

Disponibilité – A l’actif du bilan

+ Créances – A l’actif du bilan – Vérifier l’antériorité des créances, la solvabilité des débiteurs

– Dettes – Au passif du bilan – Ne pas intégrer les comptes courants d’associés – Vérifier l’exhaustivité

  • Dans la SCI, il faut consulter le tableau de passage entre le résultat comptable et le résultat fiscal établit par votre comptable.

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Quand faut-il liquider sa société ?

Suite à la crise sanitaire de la COVID-19, les habitudes de consommation ont évolués, laissant de petites entreprises en proie à des difficultés financières.

Dans ce contexte, les dirigeants de petite entreprise se posent la question de l’opportunité de liquider leur société.

Cette décision est souvent difficile pour les créateurs d’entreprise, car celle-ci consituent une part importante de leur vie, à laquelle ils ont consacrés beaucoup de temps et d’argent.

Plusieurs indices peuvent conduire le dirigeant d’entreprise à envisager la cessation de son activité :

  • L’absence d’avantage concurrentiel par rapport à la concurrence

Cependant, si vous avez l’opportunité d’exercer différemment votre activité, il reste possible de maintien un niveau de chiffre d’affaires satisfaisant et de pérenniser l’entreprise.

  • En l’absence de piste de développement ou de survie de l’entreprise

Il faut prendre garde tout de même à ne pas vouloir envisager à tout prix des pistes de développement pour son entreprise qui peuvent se révéler hasardeuse.

  • L’anticipation du défaut de paiement qui se définit comme un passif exigible immédiatement supérieur à l’actif disponible (c’est à dire cessible rapidement)

En termes financiers, la prise de décision peut être guidé par plusieurs facteurs :

  • Le patrimoine de l’entreprise valorisé à l’aide de ses capitaux propres, qui représente la valeur patrimoniale de l’entreprise, c’est à dire la valeur de l’entreprise à l’aide de ses données comptables. Cependant, la valeur réelle de l’entreprise est souvent différente de cette valeur purement comptable.

En effet, en comptabilité, les actifs sont enregistrés à leur valeur comptable qui est fixé au coût historique, et n’est pas corrélée au valeur de marché. Par exemple, un immeuble qui a vu sa valeur augmenté sera inscrit en comptabilité qu’à sa valeur d’achat, ce qui minore la patrimoine réel de l’enteprise.

  • L’arbitrage entre le coût de la liquidation et le coût du maintien de l’activité

Le coût de la liquidation peut être évalué de différentes façons tel que :

  1. Le manque à gagner lié à la liquidation rapide des actifs (stock, créances clients comportant une forte antériorité…),
  2. Les honoraires comptables et juridique liés à la liquidation.

Le coût du maintien de l’activité peut être mesuré par la consommation de flux de trésorerie que génère l’activité.

L’arbitrage entre un processus de liquidation poursuivi à un rythme rapide ou à un rythme modéré dépend de plusieurs facteurs :

  1. L’importance des charges fixes,
  2. La capacité de l’entreprise à générer un chiffre d’affaires puis un résultat d’exploitation lui permettant de couvrir ses charges fixes tout en réduisant rapidement ses charges variables,
  3. Le différentiel entre le manque à gagner potentiel d’une cession rapide et donc à un prix bradée des actifs et le coût de maintien de l’activité.

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Bien préparer sa création d’entreprise !

La principale difficulté de la création d’entreprise réside dans l’atteinte du seuil de rentabilité, par le développement du chiffre d’affaires.

Il faut avoir consience que le capital investit est beaucoup plus élevé que l’apport en capital initial.

En effet, durant les débuts de l’entreprise, le capital investit par les fondateurs correspond à l’apport en capital initial, mais également aux apports en comptes courants d’associés rendu nécessaire pour financer les premières dépenses de la société. Par ailleurs, les dirigeants de l’entreprise ne disposent pas de revenu durant les débuts de l’entreprise, puisque le temps affecté par les dirigeants à la création d’entreprise rend l’exercice d’une activité professionnelle salarié délicate.

Pour remédier à ces difficultés, nous recommandons aux dirigeants d’entreprise de préparer en amont leur projet de création d’entreprise.

Cette préparation peut prendre la forme de la rédaction d’un business plan (plan d’affaire), et par l’exercice d’une activité accessoire à l’activité principale de la future entreprise, mais qui se situe dans le même univers.

L’activité accessoire permet aux dirigeants de l’entreprise de se faire connaître dans son secteur d’activité, que ce soit des potentiels clients, ou des futurs partenaires de l’entreprise. La présence de ces potentiels clients crédibilisent le business plan et constitue un gisement de chiffre d’affaires pour la future entreprise.

Ensuite, une fois le projet de création d’entreprise correctement conçu, il convient de correctement comprendre les contraintes réglementaires qui s’imposent aux entreprises du secteur d’activité et leur impact en terme financier.

Par exemple, en matière fiscale, les entreprises nouvellement créées peuvent durant plusieurs mois déposer aucune déclaration de TVA, alors même que cette taxe sera dûe lors d’une déclaration de solde qui peut être déposé quelques mois après la fin de l’année civile, ce qui peut conduire le dirigeant d’entreprise à surestimer la trésorerie disponible notamment pour se rémunérer.

Par ailleurs, en matière de rémunération, il peut exister chez les dirigeants d’entreprise en forte croissance à opérer une confusion entre la trésorerie disponible dans les comptes bancaires de la société et la rémunération de présidence qu’ils peuvent s’octroyer. En effet, toute somme qui est affectée à la rémunération du gérant est soumise à cotisations sociales. Ainsi, si le dirigeant prélève 100 euros sur les comptes de la société, il sera redevable d’environ 30 à 35 euros en cotisations sociales.

Ensuite, les entreprises en forte croissance peuvent être tenter d’accorder des délais de paiement élevé à leur client afin d’entretenir la croissance de leur chiffre d’affaires. La principale limite de cette pratique est qu’elle fait supporter à l’entreprise d’importantes difficultés de trésorerie (car les créances seront encaissées tardivement par rapport aux dettes qui arriveront à échéance beaucoup plus tôt) qui peuvent dans certains cas extrêmes conduire l’entreprise à la liquidation, à cause d’une incapacité à régler le passif exigible par l’actif réalisable.

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VTC : Comment atteindre la rentabilité !

Les VTC bénéficient en général que d’une faible rémunération par rapport au temps investis, et au capital engagé.

Cette faible rémunération est liée à la forte concurrence que se livre les VTC sur les plateformes numériques.

Leur modèle économique est relativement risquée puisqu’il supporte des charges fixes tels que le crédit-bail de leur véhicule de fonction, les assurances, les honoraires liées à la tenue de la comptabilité. Par ailleurs, ils sont exposés à la hausse du coût du carburant, aux commissions prélevées par les plateformes numériques, les charges sociales URSSAF…

Dans ce contexte, les VTC s’interrogent sur la pertinence de leur modèle économique.

Plus pistes permettent d’améliorer la rentabilité de l’activité VTC :

  • Trouver une clientèle en dehors des plateformes pour éviter leur commission
  • Réaliser suffisamment de chiffre d’affaires pour couvrir ses charges fixes. Pour cela, il faut connaître son seuil de rentabilité, c’est à dire le seuil à partir duquel l’entreprise devient profitable.

L’identification des charges fixes s’effectue à partir de la comptabilité :

Poste de chargesCompte comptable
Loyer crédit-bail613xx
Entretien véhicule615xx
Honoraires compta & juridique622xx
Rémunération gérant644
Cotisations sociales URSSAF6333 + 645

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Entreprise en forte croissance – Sachez vous vendre auprès des investisseurs !

Les entreprises en forte croissance et qui présentent un fort potentiel de croissance sont convoitées par les fonds d’investissement.

Cependant, la rencontre entre l’univers de la PME qui ne disposent pas forcément des mêmes standarts de qualité que les grands groupes en termes de reporting, de suivi de trésorerie, et de contrôle interne (formalisation des bons à payer, séparation des fonctions du cycle trésorerie…) et les exigences posées par les fonds d’investissement qui sont plutôt allignés sur les standarts de qualité des grands groupes, peuvent parfois conduire à des problèmes de communication qui peuvent être préjudiciable à la bonne exécution des opérations, voire à la réussite d’un projet d’investissement.

Afin de préparer la PME aux différents audits menés par les fonds d’investissement, quelques bonnes pratiques sont à mettre en oeuvre avant même l’engagement des pourparlers.

Aspect comptable et financier :

  • Description des dispositifs de contrôle interne mit en oeuvre dans l’entité (manuel de procédure comptable intégrant la Piste d’Audit Fiable (PAF) ; rapport d’audit relatif aux systèmes d’information, aux procédures Achats, Trésorerie)
  • Formaliser une politique de gestion des risques : Identification des risques, politique mise en oeuvre pour les maitriser, coût des assurances ;
  • Recensement des contrats applicables dans l’entreprise : clients, fournisseurs, banque ;
  • Etablir un reporting financier : budget, indicateurs de gestion clés (Key Performance Indicators) ;
  • Etablir un tableau de flux de trésorerie en identifiant les flux de trésorerie d’exploitation, d’investissement, et de financement ;

Aspect Ressources Humaines :

  • Concevoir un organigramme ;
  • Lister les CV des différents collaborateurs ;
  • Réunir les bilans de compétences des principaux collaborateurs de l’entreprise ;
  • Réunir les comptes-rendus des entretiens individuels ;
  • Etablir un budget de la masse salariale ;
  • Etablir des indicateurs de contrôle de gestion : Expliquer la variation de la masse salariale à l’aide de l’effectif, et des hausses de salaires ;
  • Définir une polique de rémunération ;
  • Formaliser un plan de formation.

Aspect Recherche & Développement :

  • Crédit d’impôt Recherche (CIR) : Préparer les rapports techniques des experts ;
  • Lister les brevets ;
  • Lister les projets de R&D ;
  • Etablir un budget R&D.

Aspect Exploitation :

  • Formalisation des processus de production ;
  • Créer un guide de formation interne ;
  • Rapport d’incident ;
  • Rapport de qualité.

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Gérer sa trésorerie grâce à la comptabilité !

Pour bien gérer votre entreprise et bénéficier des données comptables, il faut être en capacité de faire le lien entre la comptabilité et la trésorerie.

Le tableau suivant peut vous éclairer quant aux liens qui unisent le résultat net comptable et les flux de trésorerie d’exploitation.

Ensuite, pour comprendre la variation de la trésorerie, il convient de retrancher aux flux de trésorerie d’exploitation, les investissements engagés durant l’exercice.

  • Amélioration du résultat net comptable

L’augmentation du résultat net comptable peut s’obtenir par : la croissance du chiffre d’affaires, l’amélioration du taux de marge.

  • Amélioration du niveau de Besoin en Fonds de Roulement (BFR)

Créances clients :

  • Diminuer les délais de paiements
  • Etablir une facturation à chaque étape du livrable (acompte à l’avancement, lors de la livraison d’un prototype…)

Les commerciaux qui sont rémunérés aux ventes générés ont parfois tendance à “pousser” les ventes de manière à accroitre le montant de leurs commissions. Cependant, il faut leur faire comprendre que l’allongement des délais de paiements peut conduire l’entreprise à des difficultés de trésorerie, notamment à l’aide d’une courbe de cash, présenté plus bas.

Dettes fournisseurs :

  • Augmenter les délais de paiement, ce qui est rarement accordé
  • Acheter à flux tendus ce qui requiert une excellente gestion des achats et des stocks

La courbe de cash :

La courbe de cash, un outil pour comprendre les implications des décisions opérationnelles sur la trésorerie

Pour comprendre les implications d’un nouveau contrat, d’une politique tarifaire, il convient de dresser un budget de trésorerie qui consiste à évaluer les encaissements et les décaissements prévisionnels sur une période donnée.

L’évolution de la trésorerie qui en résulte peut faire l’objet d’un graphique qui est nommé “courbe de cash”.

Cette “courbe de cash” est obtenue en représentant l’évolution de la trésorerie dans le temps, en fonction de différents paramétres (facturation d’un acompte…). Ainsi, on peut évaluer l’effet de différentes pratiques de l’entreprise quant au niveau de la trésorerie.

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Gérer sa PME grâce à la comptabilité !

Executive summary : The manager of SME doesn’t have constant reporting like in big companies. To solve this problem, accountants should open the accounting data, which leads to adapt the accounting software, chart of accounts to increase their economic relevance, and real time accounting. The use of fast closing to produce intermediary financial statement is a part of the solution.

Dans la majorité des PME, les données financières et comptables restent inaccessible tout au long de l’année.
Elles peuvent être accessible au prix d’un reporting interne fait à l’aide d’Excel et d’un surcroit de travail.

Pour épargner au dirigeant d’entreprise ce reporting, les cabinets comptables devraient mettre en oeuvre :

  • Des stratégies d’ouverture des données comptables, et
  • Des techniques automatisées d’établissement de situation intermédiaire (fast closing) permettant de diminuer le coût d’une situation intermédiaire et de rendre son recours plus répendu.

Les stratégies d’ouverture des données créées de nouvelles contraintes pour les cabinets comptables, notamment en termes :

  • de logiciel comptable,
  • de plan comptable (ou plan de comptes),
  • de traitement de l’information.

Le logiciel comptable employé devra supporter une interface collaborateur et une interface client.
Dans ce système, seul le collaborateur pourra modifier les écritures comptables, en revanche, le client pourra émettre des propositions de réimputation d’un nombre limité afin de ne pas accroître le temps passé et donc le coût de production de la comptabilité, ainsi que les honoraires correspondants.

Le plan comptable devra au préalable être co-produit avec le client, afin que les imputations comptables soient à la fois conforme aux prescriptions du Plan Comptable Général (PCG), et qu’elles aient une signification économique, permettant de produire des indicateurs pertinents.

Enfin, en matière de traitement de l’information, les clients des cabinets deviendront de plus en plus friand d’une information en temps réel, ce qui implique une actualisation constante des flux comptables, y comprit pendant la période fiscale.

Sur le plan des techniques efficaces de production de situation intermédiaire, le recours au fast closing sera encouragé afin de limiter le coût d’établissement de la situation, et donc de limiter l’impact d’un reporting régulier sur le budget global accordé à la comptabilité.

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Comptabilité et stratégie de croissance. Et pourquoi pas le growth hacking !

Les états financiers et les outils d’analyse financière tel qu’ils sont présentés conduisent les dirigeants d’entreprise à mener des stratégies de croissance sous-optimale.

L’origine de cette défaillance réside dans la focalisation des analystes financiers et des dirigeants quant au résultat net.

En effet, la valorisation des entreprises est établie en fonction des flux de trésorerie générés par l’exploitation. Ces flux de trésorerie sont calculés en partant du résultat net, auquel on applique certains retraitements.

Or, une stratégie de croissance ambitieuse est coûteuse à court terme, par conséquent, lors de l’étude des choix d’investissement de l’entreprise, il convient d’apprécier l’accroissement du patrimoine de l’entreprise à l’aide du résultat net, mais également des actifs incorporels qui ont été créé par celle-ci (valorisation des nouveaux clients, des nouveaux savoirs-faire constitutifs de futurs avantages concurrentiels).