Categories
Non classé

Politique industrielle européenne : favoriser les fusions d’entreprise

Les fusions d’entreprises sont perçues par le droit de la concurrence comme étant contraire à l’intérêt des consommateurs. Cependant, il est possible de retorquer que le différentiel de taille d’une entreprise peut être un levier essentiel de la compétitivité d’une entreprise, et que par conséquent, dans certaines circonstances, il soit nécessaire d’autoriser la fusion d’entreprise appartenant à un même secteur d’activité.

Les fusions d’entreprises permettent de consolider les positions concurrentielles sur leur marché de base, d’accroître la profitabilité des entreprises et par conséquent de permettre l’accroissement des investissements ce qui se traduit pour le consommateur par de produit de meilleure qualité, et pour les investisseurs par des perspectives de profits plus élevé et par voie de conséquence par un accroissement des cours de Bourse.

Les aspects négatifs liés aux fusions peuvent être contrecarrés par l’octroi d’une telle autorisation en échange d’engagement d’investissement, afin d’éviter que la rente économique soit uniquement captée par les investisseurs mais qu’elles reviennent en partie aux consommateurs sous la forme d’une amélioration de la qualité des biens et services proposés.

Dans un contexte européen, et en comparaison avec le marché américain, il est possible de considérer que le droit de la concurrence devrait prendre en compte les aspects positifs liés à la fusion d’entreprise à savoir des investissements plus élevé, qui permettent la production de biens et services de meilleure qualité, et d’assurer la compétitivité des entreprises européennes face à leurs concurrentes mondiales.

Par exemple, les entreprises de médias traditionnels (TV, presse…) souffrent de ne pas bénéficier d’un effet taille, contrairement aux entreprises du numérique.

Categories
Non classé

Gestion politique de la dette publique

La dette publique est un des déséquilibres que peut présenter une économie. Cependant, ce déséquilibre peut favoriser la croissance selon l’approche keynésienne.

L’approche de la finance fonctionnelle envisage la dette publique comme devant être au service du plein-emploi, en engageant les dépenses publiques nécessaire à l’atteinte du plein-emploi.

La dette publique peut aussi être utilisée pour accroitre le patrimoine d’un pays. En effet, un investissement financé par la dette publique au bénéfice du secteur privé (ménage, ou entreprise) peut être neutre pour les finances publiques si les acteurs privés assurent le paiement annuel des intérêt tout en remboursant le capital selon une échéance relativement longue (plus de 20 ans…).

Ce type d’instrument n’est pas envisageable dans la version actuelle des traités européens qui prévoit des règles strictes en matière de déficit public, ou interdise l’achat d’obligation d’Etat par la banque centrale, et enfin, qu’elle ne donne pas de mandat explicite à sa banque centrale de favoriser la croissance économique.

Cependant, il convient d’envisager une révision de ces traités afin que les responsables politiques puissent assumer une politique d’investissement financée par des obligations d’Etat au service du secteur privé, du plein-emploi, et de la productivité.

Ces traités sont critiquables puisqu’il n’intègre pas la diversité des situations rencontrées par les territoires, et par les différentes classes sociales. La montée en puissance de mouvements politiques dit extrêmes témoigne de l’inadéquation des politiques menés par rapport aux aspirations de la population.

Quelques exemples de politique d’investissement finançables par la dette publique

  • La rénovation énergétique des bâtiments

Ce type d’investissement requiert une main d’œuvre moyennement qualifiée, elle participe à l’amélioration du confort, et du pouvoir d’achat des ménages par la réduction de la consommation d’énergie.

Ce surplus d’activité pourrait être mené en accompagnement d’un projet « Territoire zéro chômeurs », afin d’assurer la création d’emplois de personnes qui ont été éloignées de l’emploi. Cette réduction du chômage permettrait d’assurer un surplus de création de richesse (PIB), de recettes fiscales permettant in fine de réduire le déficit public.

Ainsi, la dette publique supplémentaire financerait des investissements privés rentable, solvable, qui serait neutre pour les finances publiques (bien que ces opérations augmenteraient le niveau de la dette publique et des actifs publics) tout en permettant de réduire le déficit public par le surcroît d’activité généré par ces investissements.

Les acteurs privés pourraient assurer le remboursement des intérêts et du capital de l’emprunt grâce aux économies générées.

Cet investissement serait dans un premier temps financé par la dette publique. Les intérêts supportés par cette dette publique sera dû par les acteurs privés tandis que le capital serait remboursable sur une durée relativement longue (20 à 40 ans).

Cette approche de la dette publique requiert une réforme de la comptabilité publique pour opérer une distinction entre la dette publique qui finance des investissements privés solvables.

  • Les limites mesurées si la dette publique est correctement utilisée

Il peut être reproché à cette approche d’accroitre la dette publique, et l’inflation. Cela est vrai, cependant, la dette publique aurait pour contrepartie des actifs publics, et pour ce qui est de l’inflation, évidemment, cette politique devra être menée de façon modérée afin de ne pas générer des pénuries de main d’oeuvre et donc de susciter de trop fort accroissement des salariés qui générerait une inflation par les coûts.

Par ailleurs, notre approche ne consiste pas à utiliser la dette publique pour financer des dépenses courantes.

  • Les effets positifs pour les entreprises

Il est fréquent d’entendre dans le débat public le fait que les entreprises européennes seraient sous-financés. On peut objecter que l’accroissement de la demande généré par une gestion politique de la dette publique peut accroître l’activité des entreprises (leur chiffre d’affaires), ainsi que leur résultat associé, et leur perspectives de développement.

Ces perspectives de développement fiabilisé et renforcé seront de nature à rassurer les investisseurs et par conséquent à favoriser le financement des entreprises.

De plus, l’accroissement des résultats générés par une hausse de l’activité suscite une élévation de la valorisation des entreprises, ce qui permet d’accroître l’assiette taxable et donc de favoriser la soutenabilité de la dette publique.

Categories
Non classé

Améliorer le débat public par la gamification

Dans un contexte où nous assistons à une diminution de la participation électorale, et à une défiance accrue vis à vis du personnel politique, il convient de s’interroger sur les outils susceptible de générer du débat, du consensus, et de la compréhension mutuelle.

Dans cet article, nous nous inscrivons dans le cadre de l’entreprenariat politique.

La lecture de la sociologie électorale est rendue complexifiée par la moindre connexion qu’auparavant entre l’appartenance à une classe sociale et au vote.

Avant toute chose, il convient de rappeler les faits suivants :

  • Le vote est notamment influencé par l’expérience de vie, le sentiment de réussite, d’ascension sociale, la qualité du service public…
  • Les technologies du numérique, les parcours de vie des gens conduisent à la construction de bulle mentale
  • L’approche cognitive en science politique fait le lien entre le modèle économique d’un pays et les comportements électoraux, ce qui peut favoriser une fine modélisation du vote.

Notre problématique et notre souhait réside en :

  • Susciter un débat public de qualité
  • Créer du consensus sur les thèmes essentiels
  • Favoriser l’éducation de nos concitoyens aux enjeux politiques du moment : déficit public, politique fiscale, politique de sécurité…
  • Multiplier des capteurs d’opinion, l’émergeance de signaux faibles dans l’opinion afin d’améliorer la connaissance des convictions de la population et obtenir une cartographie plus fine de l’électorat.

Les modalités de cette gamification serait les suivantes :

  • Constitution d’un jeux de type “ville virtuelle”où l’impact d’un choix serait modélisée et ses conséquences explicitées.

Ce jeux serait d’autant plus attractif que les liens de cause à effet seraient transparents.

Il permettrait de prendre connaissance des impacts concrets de décision pour la modélisation des réactions en chaine que peut générer une décision (par exemple de politique économique). Ces impacts seront illustrés soit par des commentaires d’internautes soit par des extraits des cahiers de dolléances des Gillets jaunes.

Enfin, il rendrait accessible certains concepts et modes de raisonnement de l’économie. Cependant, la lecture de ces concepts pourraient être plus hétérodoxe.

  • QCM – Question à Choix Multiple – L’objet serait de poser une question, puis de présenter différents points de vues afin que l’internaute fasse son choix.

Categories
Non classé

Stratégie fiscale, service public, réglementation : optimiser le tryptique

Les Etats se mènent une concurrence fiscale intense en se focalisant sur les taux d’imposition applicable aux entreprises. Cependant, d’autres leviers peuvent être mis en oeuvre afin d’attirer des entrepreneurs et des entreprises.

En effet, la diminution de la pression fiscale reposant sur le capital se traduit par une réduction des recettes fiscales, ce qui ne favorise pas la production de service public de qualité.

Ainsi, afin de combiner une fiscalité attractive et des services publics de bon niveau, il convient d’attirer des populations spécifiques tels que les chercheurs par une recherche publique dotée de moyens significatifs leur permettant de mener leur projet sans entrave administrative, comme c’est très souvent le cas actuellement.

D’autres profils entreprenariaux peuvent être sélectionnés à l’aide d’une garantie d’un bon niveau des techniciens et des ingénieurs présent sur le marché du travail.

D’autres peuvent être attiré par la rapidité d’exécution réglementaire pour obtenir certaines autorisations, ou une stratégie d’open data pour entrainer les modèles d’IA.

Ensuite, la réduction du risque d’exploitation des entreprises à l’aide de la mise en oeuvre d’une politique d’achat public ciblée sur des biens et services ayant un haut niveau d’entrainement du reste de l’économie, tel que l’intelligence artificielle… Ces achats pourraient être destinés à des entreprises ayant des caractéristiques spécifiques.

Par ailleurs, une meilleure protection des investisseurs peut être un levier d’attractivité.

Afin de garantir le bénéfice mutuel des Etats et des entreprises, ces avantages seraient conditionnés à une domiciliation fiscale des entreprises et des personnes physiques.