La principale difficulté de la création d’entreprise réside dans l’atteinte du seuil de rentabilité, par le développement du chiffre d’affaires.
Il faut avoir consience que le capital investit est beaucoup plus élevé que l’apport en capital initial.
En effet, durant les débuts de l’entreprise, le capital investit par les fondateurs correspond à l’apport en capital initial, mais également aux apports en comptes courants d’associés rendu nécessaire pour financer les premières dépenses de la société. Par ailleurs, les dirigeants de l’entreprise ne disposent pas de revenu durant les débuts de l’entreprise, puisque le temps affecté par les dirigeants à la création d’entreprise rend l’exercice d’une activité professionnelle salarié délicate.
Pour remédier à ces difficultés, nous recommandons aux dirigeants d’entreprise de préparer en amont leur projet de création d’entreprise.
Cette préparation peut prendre la forme de la rédaction d’un business plan (plan d’affaire), et par l’exercice d’une activité accessoire à l’activité principale de la future entreprise, mais qui se situe dans le même univers.
L’activité accessoire permet aux dirigeants de l’entreprise de se faire connaître dans son secteur d’activité, que ce soit des potentiels clients, ou des futurs partenaires de l’entreprise. La présence de ces potentiels clients crédibilisent le business plan et constitue un gisement de chiffre d’affaires pour la future entreprise.
Ensuite, une fois le projet de création d’entreprise correctement conçu, il convient de correctement comprendre les contraintes réglementaires qui s’imposent aux entreprises du secteur d’activité et leur impact en terme financier.
Par exemple, en matière fiscale, les entreprises nouvellement créées peuvent durant plusieurs mois déposer aucune déclaration de TVA, alors même que cette taxe sera dûe lors d’une déclaration de solde qui peut être déposé quelques mois après la fin de l’année civile, ce qui peut conduire le dirigeant d’entreprise à surestimer la trésorerie disponible notamment pour se rémunérer.
Par ailleurs, en matière de rémunération, il peut exister chez les dirigeants d’entreprise en forte croissance à opérer une confusion entre la trésorerie disponible dans les comptes bancaires de la société et la rémunération de présidence qu’ils peuvent s’octroyer. En effet, toute somme qui est affectée à la rémunération du gérant est soumise à cotisations sociales. Ainsi, si le dirigeant prélève 100 euros sur les comptes de la société, il sera redevable d’environ 30 à 35 euros en cotisations sociales.
Ensuite, les entreprises en forte croissance peuvent être tenter d’accorder des délais de paiement élevé à leur client afin d’entretenir la croissance de leur chiffre d’affaires. La principale limite de cette pratique est qu’elle fait supporter à l’entreprise d’importantes difficultés de trésorerie (car les créances seront encaissées tardivement par rapport aux dettes qui arriveront à échéance beaucoup plus tôt) qui peuvent dans certains cas extrêmes conduire l’entreprise à la liquidation, à cause d’une incapacité à régler le passif exigible par l’actif réalisable.