Les théories et les concepts comptables que nous utilisons usuellement ont été créés durant le XIXème siècle.
Par exemple, la théorie du bilan a été énoncée par Emile Dumarchey (XIX), les tableaux de flux de trésorerie sont nés dans les années 70…
Par ailleurs, le livre “The end of accounting and the Path forward for investors and managers” écrit par Baruv Lev, nous fait prendre conscience de l’absence de mutation des modalités de représentation comptable de l’entreprise, et plus particulièrement de l’absence de prise en compte des nouveaux modèles économiques issus de l’économie numérique (coût marginal zéro…).
Dans ce contexte, nous nous proposons de mener une revue critique des concepts comptables, afin de les rendre plus adapté au modèle économique contemporain, suscité par l’économie numérique.
Certaines explications des concepts comptables sont issues du livre Dictionnaire historique de comptabilité des entreprises, D. Bensadon, N. Paquin, B. Touchelay (dir.) Edition Septentrion.
- Le capital et les capitaux propres
La notion de capitaux propres a dès son origine eu pour objet de protéger les créanciers de l’entreprise et durant le XIXème siècle, leurs actionnaires, lorsque sous l’effet de l’industrialisation, les entreprises ont été conduite à faire appel public à l’épargner afin de financer leurs investissements.
C’est pour ces raisons que le législateur a retenu le principe de l’intangibilité du capital social.
C’est le Plan Comptable Général de 1982 qui impose la notion de capitaux propres, à partir de la définition de la situation nette définie par Dumarchey.
Pour mémoire : Situation nette = Actif – Passif
Notre proposition consiste à faire apparaitre la situation potentielle, définie par Dumarchey comme étant les variations de la situation nette suscité par le mode d’évaluation (valeur de marché) des actifs à l’inventaire. Ainsi, l’évaluation d’actif à leur valeur de marché, peut conduire à modifier la situation nette, puisque les actifs sont inscrits à leur coût historique.
Il s’agit de faire apparaitre le goodwill généré par la création d’actif immatériel (détention de données clients, prospects, acquisition de nouvelles connaissances et compétences…).
Ce goodwill sera évalué à l’aide d’indicateurs commerciaux.
Chaque donnée de prospect et de client rapporte à l’entreprise :
la population totale x le taux de conversion x panier moyen
Ensuite, il nous apparait judicieux de faire apparaitre les apports potentiel en capital social, en d’autres termes les futures levées de fonds, en fonction de l’atteinte des objectifs de développement définis par les capitals-risqueurs.
Ces futures levées de fonds peuvent être évaluées de différentes façons :
- Potentiel de croissance suite à la commercialisation d’une innovation
- Montant levables pour les acteurs du secteur dans le cadre de la stratégie sectorielle