A la suite du livre de Baruch Lev, et Feng Gu (The end of Accounting and the Path forward for investors and managers), nous pouvons observer que les états financiers ne permettent pas à eux seuls de se constituer une opinion l’état de santé économique de l’entreprise. Cette situation est liée à la mauvaise interprétation des dépenses d’investissement en actif immatériel dans les états financiers, puisque certains investissements créateurs d’actifs immatériels sont comptabilisés en charges, comme un consommable.
C’est pour cette raison que les analyses financiers sont fortement demandeurs d’indicateur extra-financiers tels que le nombre de nouveaux consommateurs, le book-to-bill (ratio entre les nouvelles commandandes et les commandes totales, indicateur de dynamisme commercial)…
Une communication financière qui valorise les actifs immatériels de l’entreprise permet de :
- Justifier la différence de valorisation obtenue par les données comptables (les capitaux propres), et par une évaluation basée sur les données financières (discounted cash flow (DCF), flux de trésorerie actualisé),
- Améliorer le diagnostic interne de l’entreprise, notamment en matière de qualité de ses actifs immatériels, de ses ressources stratégiques,
- Mieux évaluer les opportunités d’investissement de l’entreprise
La méthode pour aboutir à ce résultat consiste :
- Descrire les actifs stratégiques (nombre de brevets, notoriété de la marque)
- Identifier les corrélations entre les dépenses engagées et la constitution d’actifs immatériels stratégiques. Pour mémoire, une ressources est dite stratégique lorsqu’elle est rare, inimitable, et qu’elle a de la valeur (Jay Barney, le modèle VRIN).
- Identifier les risques qui pèse sur les actifs stratégiques de l’entreprise
- Mesurer la création de valeur de ses actifs.